La radicalité processus archaïque par l’éducation
Jean-William WALLET
Professeur émérite de psychologie clinique interculturelle, expert judiciaire
La radicalité caractérise le mode de pensée du petit enfant ; sa socialité est binaire, elle est, dès le départ tributaire du vécu de ses modes éducatifs précoces de désignation,de dénomination, de déixis spatiotemporelle et de déixis interpersonnelle (cf. Bruner): d’oppositions Bien/Mal, Bon/Mauvais, Beau/Laid, Grand/Petit…) avant de s’ouvrir ou non à la sociabilité (désir de partage, de coopération), à la socialisation (conscience et respect du sens de la règle et la loi communes) qui peut culminer avec la personnalisation et l’accès citoyen ou non aux grands valeurs humanistes universelles. La radicalisation dans ses différentes formes, apparaît alors d’abord comme un avatar éducatif. L’intervention proposée, sur la base d’exemples cliniques, tente d’en faire comprendre le processus et de montrer comment une éducation orientée du locus de contrôle peut parvenir à une estime de soi sociable équilibrée en cultivant les facultés d’empathie, de sublimation, de décentration intellectuelle… qui favorisent l’accès à la résilience.