PRÉSENTATION

Migrations Santé France , est une association de Loi 1901, à vocation nationale. Nos activités s’articulent autour de  deux axes  : Prévention et promotion de la santé et formation des professionnels.les

Le pôle promotion de la santé mène des actions de proximité auprès de populations en situation de vulnérabilité via des permanences de médiation socio-sanitaire pour faciliter l’accès aux dispositifs de droit commun en santé et des actions d’information/sensibilisation/prévention pour augmenter la littératie en santé et favoriser la prise en charge de la santé individuelle et collective. Des interventions régulières et d’autres ponctuelles sont menées dans le cadre de partenariats ou pour le compte de collectivités territoriales.

En tant qu’interface entre le système de santé et les structures d’intégration, Migrations Santé France intervient auprès des acteurs de terrain, professionnels.les et bénévoles, des secteurs médical, socio-médical et éducatif, via des stages de formation classique, des séminaires, journées d’étude ou colloques Notre programme de formation, réactualisé chaque année, se nourrit des remontées de terrain et des évaluations de l’année précédente

AVEC LE SOUTIEN DE

NOTRE HISTOIRE

1968 – Constat d’un besoin

Une équipe de médecins, infirmières, assistantes sociales et animateurs d’associations diverses a organisé une réunion d’information sur les problèmes sanitaires et médico-sociaux nés de l’afflux en France de nombreux travailleurs immigrés ainsi que sur les conditions de vie et de travail qui étaient les leurs.

Les premiers groupes de travail autour de la santé des migrants ont souligné :
– La méconnaissance des professionnels du secteur socio-sanitaire de la situation sanitaire et médico-sociale particulières des immigrés ;
– Le désintérêt des institutions concernées pour les aspects socio-économiques, ici primordiaux des problèmes de santé,
– L’insuffisance des mesures de prévention,
– L’inaptitude fréquente des structures médico-sociales du pays d’accueil à répondre aux besoins,
– Les difficultés des travailleurs immigrés lorsqu’ils doivent recourir à ces structures : barrière linguistique, complexité des formalités administratives,
– Méconnaissance, voire fermeture aux cultures des migrants… etc

> Production de rapports pour alerter les institutions concernées et l’opinion publique

1970 – Création du Comité Médical et Médico-Social d’Aide aux Migrants  (CMMSAM)

Le CMMSAM regroupe plusieurs compétences, pour répondre à la nécessité d’unifier et coordonner les pratiques et appréhender les migrants de façon globale. Déclaration de l’association de Loi 1901 le 19 février 1970

1972 – Publication de l’ouvrage La santé des migrants

En partenariat avec le Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et pour la Paix (MRAP) traitant les différents aspects de la santé des migrants en lien avec leurs conditions de vie : pathologies de transfert, d’acquisition, santé mentale… etc et leurs conséquences sur la vie sociale

1973 – Crise mondiale

Crise mondiale, les migrations changent, moins de main d’œuvre étrangère mais plus de regroupements familiaux et de demandes d’asile

1974 – Création de la revue Migrations Santé

> Développement du CMMSAM avec la création de plusieurs antennes en France
> Regroupement et production d’une documentation exhaustive sur le triptyque santé/migrations/anthropologie médicale
> Création de la revue Migrations Santé
> Augmentation de l’intérêt des pouvoirs publics

En résumé

Durant les années soixante-dix, Le CMMSAM appelé communément Le Comité médical ou simplement le Comité, a vu la création d’une quinzaine d’associations qui lui sont affiliées et la mise en place d’un grand centre documentaire avec des projets d’envergure soutenus par différentes institutions publiques. Ont été organisés des séminaires, des journées d’étude et colloques au niveau national et européen, voire international sur différentes questions se rapportant à la santé des migrants et à l’immigration en général. Une nouvelle vision de la santé est née. Elle est globale avec la prise en compte des autres dimensions sociale, psychosociale, culturelle … Ce qui a abouti à la création d’un DU, intitulé la Santé dans le monde, sous la direction du Professeur Marc Gentilini, président du Comité, à la faculté de médecine Paris

1980 – 1990 : phase d’extension

> Le comité prend le nom de Migrations Santé France. Les différentes antennes se constituent en association et adoptent le nom de Migrations Santé en y ajoutent le nom de la région ou la ville où elles sont implantées. Elles avaient leur entière autonomie vis-à-vis de l’association mère au sein de laquelle, elles sont représentées au Conseil d’administration en tant que personnes morales.
> La création du centre de formation des professionnels.les des secteurs médical, socio-médical, socio-éducatif et juridique. Il agissait sur deux niveaux :
– celui de l’organisation, dans ses locaux, de stages de prévention et d’éducation à la santé sur la base d’un programme annuel qui regroupe l’ensemble des antennes.
– la délivrance de stages aux différents organismes tels les mairies, les hôpitaux, les PMI, les collectivités locales… etc.
> La création de plusieurs outils pédagogiques pour l’éducation à la santé et la prévention comme support d’animation des ateliers santé auprès des personnes qui ne maitrisent pas la langue française ou de faible niveau de qualification

1986 : Le réseau national regroupe vingt associations

Depuis 1990 : Engagement sur le terrain à travers des actions de proximité

Avec l’engagement d’un grand nombre de structures associatives travaillant dans différents domaines en lien avec les migrants, Migrations Santé France s’est trouvé confronté à de nouveaux choix stratégiques, d’où la création du département Actions de Terrain (ADT) agissant sur le terrain auprès des migrants et des réfugiés pour favoriser leur meilleure insertion dans le tissu social français.

1993 – Intensification des actions de terrains

– Équipe pluridisciplinaire
– Pluralité de lieux d’intervention : foyers de travailleurs migrants, hôpitaux, PMI, maisons de quartiers,  prisons… etc.
– Diversité des types d’actions : permanence socio-juridique et psychosociale, diagnostics  socio-sanitaire, prévention et dépistages des maladies chronique, notamment du VIH/SIDA, observance thérapeutique… etc.
– Publics divers : personnes âgées, femmes, personnes atteintes de maladies chroniques, personnes détenues

L’association Migrations Santé France dispose ainsi de 4 pôles d’activités interdépendants et complémentaires :
1.     Le centre de documentation – information – diffusion considéré comme centre de référence sur le triptyque : migrations/santé/culture
2.     Le pôle Formation, interface entre le système de santé et les structures d’intégration propose des stages de formation, aux professionnels.les des secteurs médical, socio-médical, éducatif…, pour augmenter leurs compétences interculturelles et communicationnelles en situation d’accueil, d’accompagnement et de soins
3.     Le pôle Actions de terrain, composé d’une équipe pluridisciplinaire (médecins de santé publique, anthropologues, psychologues, infirmières, assistantes sociale, juriste…) intervient sur les sites jugés prioritaires en matière de risques socio-sanitaire
4.     Pôle développement pour agir dans les pays de provenance des migrants autour du Sida, en termes de formation des acteurs locaux et de prévention

1998 – Autonomie des associations

Pour faire face aux contextes locaux, les associations du réseau national se sont autonomisées

A partir des années 2000

La marchandisation du secteur social et les contraintes budgétaires imposent une modification du fonctionnement des structures associatives à laquelle n’a pas pu échapper Migrations Santé France. L’ensemble des activités des 3 pôles est maintenu et celle du pôle développement a été mise en pause.

2010

La loi Hôpital, Patient, Santé, Territoire  (HPST) du 21 juillet 2009 introduit la procédure de l’appel à projet qui transforme les associations en « opérateur » au même titre que les sociétés commerciales. Migrations Santé fut impacté par cette nouvelle logique qui a conduit à une baisse drastique des moyens financiers. Plusieurs organismes tels les hôpitaux, PMI, centres sociaux….se sont dotés de leur propre centre de formation.

> Abandonner les locaux de 300 m2
> Se séparer du fond documentaire et le déployer sur 2 structures : FIDE à Saint-Denis et Cité des Sciences et de l’Industrie, Paris 19ème

De 2016 à aujourd’hui : une question d’engagement et de combat pour

> Pérenniser nos activités tout en apportant les améliorations et les innovations nécessaires à une parfaite adéquation entre notre démarche et les priorités fixées par nos mandants.
> Remettre au cœur de notre action le travail en réseau qui devient une nécessité absolue non seulement pour atteindre les objectifs qui nous sont assignés mais également pour regagner la bataille de la visibilité de notre structure.
> Définir et mettre en œuvre des actions innovantes d’essaimage, tout en veillant à maintenir les anciennes à un niveau satisfaisant.
> Anticiper sur de nouvelles ressources financières, ce qui suppose l’augmentation de nos capacités d’intervention, tout en tenant compte des possibilités de trésorerie extrêmement réduites du fait des modes de versement des subventions
> Augmenter nos propres ressources à travers des formations ciblées auprès des collectivités, des structures de soins, de prévention, d’hébergement…

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