Déconstruisons les stéréotypes sur les violences faites aux femmes (journée d’étude)
22 novembre _10h00 - 17h00
GratuitDans le monde entier, malgré les progrès réalisés dans la reconnaissance des droits des femmes, les violences sexuelles et sexistes demeurent une réalité préoccupante qui affecte des millions de femmes. En France en 2024, le 6ème rapport du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCE) souligne l’ampleur de ce phénomène, dressant un constat inquiétant : « Le sexisme commence à la maison, se perpétue à l’école et s’intensifie en ligne ». Ce rapport révèle les inégalités persistantes entre les sexes ainsi que l’augmentation alarmante des violences sexuelles et sexistes, avec des comportements masculinistes et machistes en constante progression : 86% des femmes ont été confrontées à des situations sexistes et 9 femmes sur 10 ont déjà renoncé à des actions ou modifié leur comportement pour ne pas être victimes du sexisme.
Ces constats mettent en lumière une réalité encore plus alarmante : en effet, une femme meurt sous les coups de son (ex-) partenaire tous les trois jours, d’après le collectif #NousToutes, avec un total de 42 victimes de féminicide depuis le début de l’année 2024. Les violences touchent toutes les femmes quel que soit l’âge, la classe sociale et la culture, et affectent souvent également leurs enfants, qui en deviennent co-victimes. Elles s’intriquent dans toutes les sphères de la vie dès le plus jeune âge, en particulier au sein des trois principaux incubateurs de la société : la famille, l’école et le numérique.
Les stéréotypes de genre et les normes sociales discriminatoires contribuent à la perpétuation de ces violences. Ils se mettent en place dès l’âge de 2 ans, selon le HCE, se manifestant entre autres à travers le choix des jouets et des vêtements :
- 45% des hommes ont déclaré avoir reçu des voitures contre 4% des femmes
- 62% des femmes déclarent avoir reçu des poupées contre 3% des hommes
- 70% des femmes considèrent que femmes et hommes ne sont pas traités de la même manière dans leur famille.
En outre, le numérique participe activement à la perpétuation d’une culture sexiste. Chez les plus jeunes, 92% des vidéos véhiculent des stéréotypes physiques, et 73% de contenus mettent en scène des personnages stéréotypés. De même, 72% des femmes âgées de 15 à 24 ans estiment que les réseaux sociaux ne traitent pas les femmes et les hommes de manière équitable. Ces situations soulignent l’urgence de poursuivre les discussions autour de ce sujet crucial. Il est essentiel de sensibiliser et de lutter contre ces violences, d’où l’importance de combattre ces maux à la racine.
En dépit des avancées dans cette lutte, des lacunes subsistent dans les mécanismes de protection et d’assistance aux victimes. Un nombre considérable de femmes font face à des difficultés lorsqu’elles tentent de dénoncer les violences ou de trouver un soutien approprié.
Cette journée d’étude est ainsi consacrée à une meilleure compréhension des défis auxquels les femmes victimes de violences sont confrontées. Elle va permettre d’examiner les dispositifs existants, d’identifier les meilleures pratiques et les manquements, et d’explorer des pistes de solutions pour renforcer la sécurité, la justice et l’égalité de genre, dans le but d’améliorer le bien-être et la santé des femmes victimes et survivantes.
Migrations Santé France
Événement gratuit. En raison du nombre de places limité, l’inscription est obligatoire