Les violences systémiques à l’encontre des femmes (Journée d’étude)

#MeToo a libéré la parole. Il a permis aux femmes du monde entier de témoigner des violences sexuelles et sexistes qu’elles ont subies ou auxquelles elles sont ou ont été confrontées. Ce mouvement confirme que les violences envers les femmes sont un fléau transclasse et transculturel. C’est un enjeu de société à l’échelle mondiale. 

En France, le constat est inquiétant. Le 5^e rapport du Haut-Commissariat à l’Egalité avance des chiffres alarmants, dans toutes les sphères de la société et chez toutes les tranches d’âge :

• 14 % des femmes déclarent avoir subi un « acte sexuel imposé », c’est-à-dire une agression sexuelle ou un viol
• Seulement 49 % des femmes et 37 % des hommes estiment problématique qu’une femme cuisine tous les jours pour toute la famille, situation pourtant caractéristique de ce sexisme « ordinaire »
• Dans le milieu des médias, « les femmes parlent structurellement moins qu’elles ne figurent à l’écran : 36 % de temps de parole contre 43 % de présence »
• 16 % des hommes pensent encore qu’une femme agressée sexuellement peut en partie être responsable de sa situation
• Et en 2021, on dénombre 122 femmes victimes de féminicide conjugal contre 102 en 2020, soit une augmentation de 20 %.

Ce rapport met également en lumière un manque de confiance dans les institutions étatiques, dans un contexte de recul des droits des femmes dans différente régions du monde et la résurgence des mouvements conservateurs.

La prévention et la lutte contre les violences systémiques envers les femmes exigent des mesures d’ordre politique, juridique, social, éducatif et médical.  Cette journée veut contribuer à rendre compte de l’ampleur de ce fléau sur la santé des femmes victimes et survivantes…

Migrations Santé France

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